17 juillet
Ste Charlotte
Lever du jour 5:50.
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À écrire et
Poser quelques mots
Qui affirment et vieillissent,
Il me semble
Que je ne sais jamais ce vers quoi
Je me tourne – et
Que c’est bien
Ainsi.
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J’aime ton corps
En sommeil
Quand le plaisir
Qu'il renonce
À défendre
Lui donne du poids – à force, du temps.
Il y a
Là ces parfums
Et l'odeur de ta peau qui
Se mêle à ma peau
À ton sexe, à plus de silence
Et puis tes yeux
Qui, la nuit, me disent de
Tenir tête à tes chairs – Et de chiner
Peau sur peau.
J’aimerais que le sel de ses pores nous assoiffe
Et que le désir
Alors
Soit si fort –
Que l'oubli
Seul
Puisse être
Menace.
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Que puis-je te donner de mieux
Qui ne soit
Ni moi
Ni mes manques ?
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Préfère toujours ce qui brûle à ce qui brille, ce qu’on
Devine à ce qu’on sait ou
Ce qu’on voit
Ou que tu crois
À ce qu’ils disent
Et ce qu’ils croient
Préfère
Je veux dire « choisis »
À chaque instant
Choisis.
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Il n’y a de beau
Que ce qui va vers
Peu importe les défauts
Les doutes et ce qui souffle
Tant
Qu’on peut
Tant qu’on tend.
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Les mots, tu vois, c’est pour écrire le temps
Ça ne sert à rien les mots - à rien.
Le temps non plus d’ailleurs.
Mais ils gardent en eux
La mémoire et l’innocence
Comme la pierre
Garde
Celle du geste
Et du ciseau
De
Celui
Qui la taille.
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À force de
Frotter
Des cailloux
Les uns contre les autres
On finit par
Le faire -
Ce feu
Au point
De s’y brûler petit homme
De devoir s’y
Brûler.
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Coucher du soleil
21:31.